mercredi 9 décembre 2015

Alimentation et bien-être selon Benoit, 2ème partie

 alimentation

 

CONTEXTE

Après avoir indiqué la place qu’à mon alimentation dans mon bien-être, j’explique en synthèse ce qu’est l’hygiénisme.


Sept piliers


L’alimentation est un des sept piliers du bien-être. Les cinq piliers que sont…
  • le sommeil,
  • le soleil,
  • la respiration,
  • l’exercice physique et
  • l’alimentation
… permettent de soutenir les deux piliers suivants que sont…
  • la relation horizontale, la dimension sociale (couple, famille, amis, collègues)
  • la relation verticale, la dimension spirituelle
Pour que ma table soit stable, il faut que tous ses pieds soient d’égale longueur. Il en va de même pour mon bien-être : j’ai intérêt à travailler sur mon cheval faible. La métaphore vient du monde hippique : l’ensemble de l’attelage s’adaptera à la vitesse du cheval le plus lent. Si je place un cheval de trait dans un attelage de chevaux de course, l’attelage s’adaptera à la vitesse du cheval de trait.
Si j’ai déjà une alimentation physiologique, que je pratique de l’exercice physique régulièrement en extérieur, mais que je dors moins de six heures par nuit, j’ai tout intérêt à augmenter mon temps de sommeil, plutôt que de m’enfermer des heures derrière l’ordinateur pour comprendre plus finement comment améliorer plus mon alimentation.
J’applique simplement le principe de Pareto : je génère un maximum d’effet en produisant un minimum d’effort.
En même temps, je veille à ne pas léser un pilier au profit d’un autre. Par exemple, j’effectue les changements nécessaires dans mon alimentation tout en faisant preuve d’une certaine souplesse afin de conserver une vie sociale harmonieuse. Je continue à faire des sorties au restaurant avec mes amis en faisant quelques menues concessions de temps en temps par exemple.



Un modèle


Le corps humain est d’une grande beauté et d’une exquise complexité. L’hygiénisme propose un regard, un modèle sur son fonctionnement, au même titre que le fait la médecine moderne.
Le principal intérêt que je reconnais à la médecine moderne est sa science du diagnostic, sa capacité à débusquer les symptômes. Son principal inconvénient est qu’elle réprime trop souvent les symptômes à force de traitements (médicaments, compléments alimentaires, chirurgie…).
L’hygiénisme va s’intéresser plus au terrain et à la façon d’accompagner le terrain à se corriger de lui-même de sorte que le symptôme disparaisse de lui-même.

Caricaturalement, je dirai que mes symptômes sont les voyants du tableau de bord de ma voiture. Quand la jauge d’essence s’allume, la médecine moderne a tendance à exploser le tableau de bord à coup de masse. « Il n’y a plus de problème »… jusqu’à ce que la voiture tombe en panne sèche. L’hygiénisme va prendre en compte le voyant et s’arrêter faire de l’essence.


4 LOIS HYGIENISTES


Les quatre lois que je présente ci-dessous sont le regard que porte l’hygiénisme sur le corps humain. Elles sont simples, mais loin d’être simplistes. C’est cela qui fait leur force d’ailleurs, car elles permettent de comprendre énormément de choses dans le fonctionnement du corps et dans la façon d’ajuster le mode de vie afin de résorber les symptômes.

Homéostasie


L’homéostasie est la capacité qu’a un système à revenir spontanément à son état qu’équilibre en l’absence de contraintes extérieures. C’est valable à tous les niveaux. Prenons l’exemple d’un sol. Son état d’équilibre, c’est la forêt. Si je laisse un terrain agricole pendant suffisamment de temps sans la moindre intervention humaine, je pourrais voir d’ici quelques dizaines ou centaines d’années une forêt resplendissante sur ce terrain.
Voilà une bonne nouvelle : l’état d’équilibre du corps humain, c’est l’état de pleine santé !
C’est une bonne nouvelle à plus d’un titre : tout d’abord, cela signifie que chacun a droit à la pleine santé. Il n’y a pas d’élu. C’est pour tout le monde pareil.
Ensuite, je comprends que mon corps passe son temps à essayer de revenir à l’équilibre. Je n’ai qu’à laisser faire. Je sors du volontarisme primaire dans lequel je m’étais englué qui consistait à faire toujours plus pour mon bien-être. Ma pleine santé est là, cachée par des années de pratiques délétères. Au mieux, je peux favoriser par une bonne compréhension de ma physiologie et par quelques réformes simples et joyeuses dans ma vie.

Il y a des mécanismes adaptatifs dans le corps humain (hypertension, décalcification…) qui sont des réactions ponctuelles appropriées pour des intoxications ponctuelles, mais qui deviennent délétères lorsque l’intoxication devient chronique. En fait, ce n’est pas le mécanisme adaptatif qui est négatif, c’est le caractère chronique de l’intoxication ! Le tout sera de comprendre les fonctionnements et d’apporter à l’organisme les conditions les plus favorables à son bon fonctionnement.

Corps versus Machine


Une machine s’use lorsque je m’en sers. Aussi ai-je intérêt à m’en servir le moins possible pour limiter son usure.
Mon corps n’est pas une machine. Il va s’user si je m’en sers trop ou pas assez et il va se bonifier si je m’en sers convenablement.

Voici deux exemples de sur-utilisation :
Lorsque j’ai pris mon vélo et que j’ai parcouru 2 000 km en 3 semaines, j’ai demandé un effort beaucoup trop intense pour mon corps, générant ainsi une usure telle que mon genou a lâché quelques semaines plus tard et qu’il m’a fallu deux ans pour m’en remettre.
Un autre exemple, c’est lorsque j’écoute de la musique forte, que je reste derrière un écran d’ordinateur qui stimule mes sens à outrance, alors que mon corps réclame du repos : je demande plus à mon organisme qu’il ne peut réellement donner et je l’épuise.

À l’inverse, voici deux exemples de sous-utilisation :
Lorsque je porte des lunettes, elles compensent la faiblesse de mes muscles oculaires. Si j’utilise trop cette béquille, les muscles oculaires vont s’atrophier, puisque les lunettes sont là pour faire le travail à la place.
De même, lorsque je consommais des excitants (du thé et de la viande pour mon cas), je faisais croire à mon corps que j’avais de l’énergie, compensant ainsi la faiblesse de mes glandes surrénales qui sont là pour fournir l’énergie à mon corps.

Je trouve donc un juste milieu entre le « trop » et le « pas assez » d’utilisation.

3 composants


Le corps humain possède nombre d’organes, de zones particulières, mais il est possible de simplifier cette complexité en trois constituants de base que sont les cellules, le sang et la lymphe :
  • Les cellules
    Initialement, les cellules sont indifférenciées, elles sont dites cellules souches. Puis elles se différencient pour devenir une cellule du foie, des os, du genou, mais dans le fond, elles restent des cellules avec les mêmes besoins que leurs copines qui sont allées former un autre organe. C’est un peu comme des bébés qui naissent à la maternité. Tous les bébés auront les mêmes besoins au cours de leur vie (respirer, manger, boire…), mais ils choisiront des métiers différents (boulanger, gardien de la paix…)
    Toutes les cellules baignent dans un liquide dit « liquide interstitiel ». Les organes ne sont pas cloisonnés. C’est comme les continents (les cellules) qui sont entourés d’eau (le liquide interstitiel). Nous humains avons donné des noms différents afin de faciliter la communication entre nous, mais toutes les mers et océans sont interconnectés. Je comprends alors que si mon foie est congestionné par exemple, ce n’est pas juste mon foie, mais toute la zone qui est congestionnée. Je vais alors accompagner mon corps pour favoriser l’élimination des acides dans cet endroit.
  • Le sang
    Mon sang est ce liquide rouge, relativement fluide qui coule dans mes artères et veines. Il achemine les nutriments (glucides, lipides, protides, oxygène, minéraux…) indispensables au bon fonctionnement de mes cellules. Mon sang est mis en mouvement par mes contractions cardiaques.
  • La lymphe
    La lymphe est malheureusement beaucoup moins connue. C’est ce liquide blanc, visqueux et gras que je peux voir perler par exemple lorsque je me coupe. Ma lymphe est mise en mouvement par les mouvements de mon corps, d’où l’intérêt que je pratique un exercice physique régulièrement. Il achemine les acides qui sortent de mes cellules, ce qui me permet d’introduire la dernière loi :

Notion d’acide/base


En chimie, est dit acide un produit capable de libérer un proton et une base un produit capable de capter un proton. Cela nous fait une belle jambe, vous pouvez l’oublier.
Les scientifiques classent les acides sur une échelle arbitraire nommée pH (potentiel en Hydrogène) qui va de 0 (ultra acide) à 14 (ultra basique). Au milieu se trouve le 7 qui est dit le neutre.
Globalement, l’acide va être le côté destructeur, corrosif et la base va être le côté créateur, régénérant, au bémol près que les deux extrêmes de l’échelle sont extrêmement dangereux (la chaux vive dont le pH est proche de 14 est utilisée dans les fosse communes pour accélérer la décomposition des corps).

Le corps humain a un impératif catégorique : celui de maintenir sur pH à 7,4, donc légèrement basique. Si mon corps voit son pH dévier ne serait-ce que de 0,1, ça commence à sentir le sapin, mon pronostique vital est en jeu.
Je n’ai pas à contrôler mon alimentation à chaque instant pour manger plus ou moins d’acide ou de base pour régler son pH. En effet, trois phénomènes régulent automatiquement mon pH :

  • Diluer (court terme) : Mon corps se gonfle d’eau afin de diluer les acides. Pour un même nombre d’acides, si j’augmente le volume d’eau, je diminue la concentration des acides dans l’eau et donc le pH diminue.
    C’est ce qui se passe lorsque je consomme du sel. Si je mange des chips salées, généralement, j’ai très soif. C’est que le sel est tellement toxique que mon corps réclame de l’eau pour diluer. En fait, le corps fait bien plus que cela, pour plus de détails, voir ce lien.
  • Tamponner (moyen terme) : Mon corps pioche dans les réserves minérales basiques de mon organisme que sont les os, dents, phanères (cheveux, poils, ongles). Pour un même nombre d’acides, si j’augmente le nombre de bases en circulation, le pH diminue.
    Cette décalcification/déminéralisation se traduit par des calvities, des dents en mauvais état, de l’arthrose, de l’ostéoporose, etc.
  • Piéger (long terme) : Mon foie synthétise des molécules grasses (comme le cholestérol) pour entourer les molécules acides. Ce faisant, les acides ne peuvent plus brûler les tissus à protéger.
    C’est ce qui se passe lorsque je grossis. Je ne suis pas trop gras, je suis trop acide.

Benoit Feryn.
Vous pouvez diffuser cet article à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer la source : http://stephanie-et-nadia.com et ces lignes. Merci.

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