jeudi 10 décembre 2015

Alimentation et bien-être selon Benoit : 3ème partie

alimentation


En pratique, comment ça se passe dans le corps

J’aborde d’abord l’acheminement des nutriments aux cellules avant de parler de l’élimination des résidus.

L’entrée


Tout d’abord, les aliments sont mastiqués au niveau de la bouche. Les aliments sont composés de fibres, d’eau et de nutriments (glucides, lipides, protides, oxygène, minéraux…). La mastication sert simplement à séparer ces éléments. La salive amorce la digestion chimique.
Frein possible : si la mastication est insuffisante, la charge de travail pour l’estomac sera accrue.

Ensuite, les aliments sont acheminés via l’oesophage vers l’estomac. Celui-ci poursuit le travail entamé lors de la mastication et les sucs gastriques vont digérer une bonne partie des protéines.
Frein possible : surcharge de travail de l’estomac préalable (régime alimentaire ou stress), qui conduit à ce que l’estomac produise moins d’acide chlorhydrique, ce qui induit une mauvaise digestion des protéines (explication en vidéo).


Le contenu de l’estomac est ensuite déversé au niveau des intestins où le pancréas relâche du bicarbonate de soude pour tamponner l’acidité apportée par l’estomac. Dans l’intestin, la flore intestinale va terminer le travail en vue d’une possible absorption des nutriments via la barrière intestinale. Il faut bien comprendre que jusque-là, les nutriments sont toujours à l’extérieur du corps, puisqu’ils ne sont pas passés à travers la barrière intestinale. Pour passer la barrière intestinale, les molécules complexes doivent être coupées en molécules simples, un peu comme des Legos qui seraient décomposés en briques élémentaires. Notamment :
  • Les glucides ou « sucres complexes » doivent être décomposés en sucres simples (fructose, glucose et lactose),
  • Les lipides (comme le cholestérol) doivent être décomposés en acides gras,
  • Les protéines doivent être décomposées en acides aminés.

Freins possibles : Tout d’abord, la flore intestinale peut-être chargée en éléments qui ne devraient pas être là. Les candidats par exemple sont des bactéries présentes pour éliminer les longues chaînes glucidiques (les « sucres lents » apportés par les céréales) qui doivent être décomposées en sucres simples (fructose, glucose et lactose) qui peuvent passer la barrière intestinale.
Ensuite, si la barrière intestinale est enflammée par les acides, gonflée d’eau pour diluer tant bien que mal l’acidité, l’absorption qui se fait par osmose risque fort d’être perturbée. Ainsi, les nutriments qui doivent passer peuvent avoir des difficultés à entrer si les cellules sont trop engorgées. De plus, des molécules qui ne devraient pas passer la barrière intestinale parviennent à passer, car les cellules font mal leur rôle de filtre.
Une partie des nutriments a enfin passé la barrière intestinale et elle arrive dans le sang. Le sang va déverser ses nutriments dans la cellule via le liquide interstitiel.
Freins possibles : si le liquide interstitiel ou la cellule sont pleins à craquer, il y a fort à parier que la cellule n’arrivera pas à absorber les nutriments qui devraient lui arriver ou alors avec une piètre efficacité. Imaginez que j’emménage dans un nouvel appartement qui représente ma cellule. Au début, il est vide. Quand j’emménage, je prends un certain espace que j’aménage de sorte qu’il est facile de circuler dedans. Si je consomme régulièrement des aliments, du matériel, mais que je ne peux jamais rien jeter parce que la voirie est en grève, mon appartement va rapidement devenir encombré de déchets. J’aurai beau avoir de bons produits qui arrivent à ma porte, je ne pourrais plus les faire entrer. De plus, je n’arriverai pas à circuler, cela devient rapidement invivable. L’idée sera donc de s’intéresser avant tout à ce qui peut sortir de la cellule et non à ce qui peut entrer, car une fois que le système d’élimination fonctionne parfaitement, il n’y a pour ainsi dire plus à se soucier de ce qui entre, tant l’organisme est efficace pour filtrer et éliminer.

La sortie


La cellule relâche les acides dans la lymphe. Mes mouvements favorisent la circulation de ma lymphe, tout comme l’absorption régulière de produits astringents tels que le jus de citron.
Frein possible : La lymphe est très engorgée et circule difficilement.
Solutions :
Je bouge mon corps par la marche, le trampoline ou toute autre activité physique physiologique,
Je brosse ma peau à sec une à deux fois par jour,
Je consomme du jus de citron ou autres produits astringents afin de fluidifier ma lymphe.


La lymphe va se déverser dans les émonctoires, c’est-à-dire les organes d’élimination. Ces organes sont les reins, les intestins, la peau et les poumons. Je me permets une petite digression concernant la peau : celle-ci permet l’élimination (transpiration…) comme l’absorption. Quand j’étale un produit sur ma peau, je me pose donc la question suivante « est-ce que je serai prêt à manger ceci ? » Je vous invite donc à réaliser l’expérience suivante : vous prenez une assiette à soupe, vous y versez vos crèmes de jour, crèmes de nuit, crèmes solaires, parfum, après-rasage et vous saupoudrez le tout avec du fond de teint, vous vous munissez d’une grosse cuillère et « bon appétit » !
Freins possibles : mes émonctoires ne fonctionnent pas à leur plein potentiel
Solutions :
Pour les reins, je consomme des plantes telles que le persil qui aide au bon fonctionnement des reins et je prends soin de mes glandes surrénales (qui contrôlent le fonctionnement de mes reins).

voir article : La désintoxication des reins : 2 recettes
Pour les intestins, j’aime beaucoup l’image du plat que je dois laver après qu’il soit passé au four. Alternativement, je le laisse tremper, puis je gratte jusqu’à ce qu’il soit propre. Pour l’intestin, je fais de même : je réalise régulièrement des irrigations coloniques (avec un thérapeute) ou lavements (à la maison) pour ramollir les dépôts solides qui tapissent mes intestins, je consomme du psyllium pour gratter en douceur les intestins et en bonus, je consomme des plantes médicinales pour sucer les acides de la barrière intestinale.
Pour la peau, je brosse ma peau à sec régulièrement.

Si les acides passaient directement de la lymphe aux émonctoires, ils brûleraient les émonctoires, car ils sont trop acides en l’état (c’est ce qui se passe d’ailleurs quand on a une cystite ou des hémorroïdes). Le corps est donc muni de milliers de stations d’épuration que l’on appelle ganglions ou végétations en fonction des endroits. Ces ganglions sont des petites bulles gorgées de bactéries amies présentent pour transformer les acides en molécules moins acides. Si un ganglion est enflammé, c’est qu’il y a une surcharge de travail ponctuelle. Les ganglions sont principalement situés sur trois sites :
  • Au niveau de la gorge, vers les amygdales. Cette zone draine principalement la sphère supérieure du corps
  • Au niveau des aisselles. D’ailleurs, si toute femme qui a un cancer du sein a des alertes avec des ganglions enflammés sous les aisselles avant que ledit cancer soit détectable, c’est qu’il y a une charge de travail importante à ce niveau-là depuis longtemps.
  • Au niveau de l’aine. Cette zone draine principalement la sphère inférieure du corps.

En cas d’inflammation répétée d’un ganglion comme les amygdales, la médecine moderne a tendance à considérer que l’ablation du ganglion est à privilégier, alors que l’hygiénisme considère cela comme un simple signal d’alerte qui dit « attention, la sphère supérieure est engorgée, merci de contribuer à son nettoyage ».
Faisons comme si mon corps est une maison qui a 3 stations d’épuration. Au bout de quelques années, une station d’épuration se bouche. Le service d’entretien passe et me dit « bon, elle dysfonctionne, nous allons l’enlever ». OK. Comme je produis toujours autant de déchets, la charge de travail reste la même, mais le travail est réparti sur 2 stations d’épuration seulement. Alors quelques mois après, une seconde station d’épuration se bouche. Le service d’entretien passe et me dit « pas de bol, celle-là dysfonctionne aussi, nous allons l’enlever ». OK. Du coup, il n’y a qu’une station d’épuration, alors seulement quelques semaines après, c’est la dernière station d’épuration qui se bouche et le service d’entretien débarque avec ses bonnes idées et elle va me dire quoi « bon, elle dysfonctionne, nous allons l’enlever ». J’en fais quoi de mes déchets ? Cette petite histoire illustre l’importance de bien comprendre l’utilité des organes et de ne pas taper sur le symptôme pour qu’il disparaisse. Si un médecin me propose de retirer mes amygdales, j’y réfléchirai deux fois avant de me faire retirer une occasion d’épurer naturellement mon corps et je chercherai à comprendre comment favoriser l’élimination des acides dans cette sphère supérieure.

Benoit Feryn

Vous pouvez diffuser cet article à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer la source : http://stephanie-et-nadia.com et ces lignes. Merci.

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