mercredi 20 janvier 2016

La vision à distance ou remote viewing

La vision à distance ou remote viewing


L’approche métaphysique de la conscience définit la bilocation comme la capacité de projeter à l’extérieur de son corps physique un double éthérique. Ce double est un véhicule de déplacement astral affranchi des contraintes temps et espace de la dimension physique de la matière. Une part de la conscience de l’individu est transférée dans une sorte de fantôme extériorisé. La personne garde conscience de son corps physique tout en ayant conscience de ce que sa partie projetée explore. Le double éthérique peut observer d’autres lieux situés très loin du corps physique, de manière presque instantanée. La vision à distance ou remote viewing ouvre la pratique de l’ubiquité ou de l’omniprésence, soit être présent en tout lieu ou en plusieurs lieux simultanément.
Si la décorporation fait appel au corps éthérique parmi nos corps subtils entourant notre corps physique, la bilocation recourt à un corps plus subtil. Il s’agit plus précisément de celui qui vient juste après, soit le corps astral. Il permet d’aller plus loin que la décorporation. Il est plus éthéré et prend encore vaguement la forme de notre silhouette. Il reste lui-aussi très attaché à la dimension physique de troisième densité mais permet de naviguer sur le champ de la quatrième densité, le plan astral, immédiatement contigu. C’est pour cela qu’il permet d’observer les lieux et les mondes de matière.

Expériences de bilocation ou vision à distance

Je ne médite que très peu, principalement par manque de temps et d’espace de silence dans mon quotidien. Il fut un temps plus propice me permettant d’explorer de nouvelles approches. Ce fut en changeant de cheminement dans mes méditations que je fis une découverte inattendue sur la bilocation ou remote viewing alors que j’étais âgé dans le début de la vingtaine.
Je suis allongé, pratiquant de simples exercices respiratoires dans une routine classique. Alors que je perds un peu le contact avec mon corps physique dont les muscles sont entièrement relâchés, je mentalise mon être s’élever progressivement. Je m’imagine être juste au-dessus de mon corps physique, au plafond de ma chambre, je traverse les étages, le toit. Je m’imagine m’éloigner de la maison doucement en direction des nuages jusqu’à voir poindre les étoiles.
La mentalisation s’arrête, je suis d’un coup vraiment dans la haute atmosphère terrestre. Je vois l’arc que forme la courbure de la Terre. Ne m’attendant pas à me retrouver dans une telle position, je n’émets pas d’intention formelle. Je me laisse porter. Aspiré, ramené à la surface, je suis autour d’un groupe d’hommes discutant vertement. Je ne distingue rien de notre environnement. Tout est flou. Seules se détachent les silhouettes de ces hommes. Il m’est difficile de distinguer leurs traits. C’est en me faufilant au plus près d’eux que, tel un myope, je parviens à voir des détails. Des visages barbus, des hommes d’un certain âge, de longues tenues, une kippa… Ils parlent dans une langue inconnue mais pourtant je comprends le sens de leur discussion. Ce sont les sages ou les personnes d’autorité d’une colonie israélienne en Cisjordanie. Ils parlent de l’attaque kamikaze qui vient d’avoir lieue à l’aube.
À l’époque de cette expérience, nous sommes en 2000-2001 dans mes souvenirs, en pleine seconde Intifada. En écoutant leurs récits, ils ne parlent pas d’une explosion ou d’une bombe. Mais de quelques choses qui a été projeté à vive allure d’une hauteur environnant la colonie. Le passage a été forcé et des soldats qui gardaient une guérite de contrôle routier ont été tués. Il y a eu d’autres morts. Je comprends que les victimes se comptent au nombre de 7. Les hommes rassemblés sont dans une grande tristesse mêlée de colère. Au moins l’un des soldats de sécurité est originaire de ce kibboutz même, ils ne savent pas comment l’annoncer à sa famille. Je ressens très distinctement leurs émotions.
Je me réveille. Le soleil n’est pas encore levé en France. Je suis tellement certain de ne pas avoir rêvé que j’allume la radio. Il est annoncé qu’un nouvel attentat vient d’avoir lieu au Moyen-Orient. Un jeune palestinien à bord d’un camion a forcé l’entrée d’une colonie israélienne sécurisée. Il a renversé mortellement 6 personnes et blessé plusieurs autres. J’avoue avoir blêmi à cet énoncé. Comment cela se pouvait-il que je l’avais vu ? À un décès près, tout se corroborait. Le soir même, en revenant de mes cours, je rallume la radio qui reparle de cette attaque. Ils annoncent que le bilan définitif est de 7 morts…
J’ai mis des années avant de retenter cette expérience. Je ne la comprenais pas et je ne savais pas comment me positionner face à cela. Il me fallut plusieurs essais pour reproduire une expérience similaire. Alors même que je me représentais mentalement arrivé dans la haute atmosphère terrestre, je me suis laissé aspirer de nouveau sans émettre au préalable une intention.
Je suis à côté d’une rangée de soldats. Les silhouettes sont distinctes mais pas l’arrière plan. C’est très sombre dans le ciel, peut-être qu’il fait nuit. Les soldats portent des bérets et des tenues d’une couleur unique gris vert. Je vois le mot Canada sur un uniforme. Une haie d’honneur est formée à l’arrière d’un avion gros porteur. Je ressens la très grande tristesse. Je suis attiré par l’un des hommes qui pleure en silence. Je vois par la suite un cercueil, des cercueils en procession avec le drapeau canadien.
Cela surgit dans mes pensées instantanément sans trop savoir comment. Je comprends être sur une base militaire au Canada. Des soldats morts reviennent d’Afghanistan. J’ai l’impression qu’il y a une fine pluie… dernier détail que je retiens avant de retourner en conscience dans mon corps allongé.
Ce sont les émotions émises par les personnes observées qui retinrent le plus mon attention. Je vivais les émotions de tristesse avec elles. Je compris que sans demander l’assistance d’un guide et sans savoir où me projeter en bilocation, le remote viewing « touristique » m’aspirait vers des lieux où se concentraient des champs émotionnels intenses. Pourquoi alors l’être vers la tristesse plutôt que la joie ? Était-ce davantage en résonance avec mon propre état de conscience lors de ces expériences ? Ou bien l’absence de joie, c’est-à-dire la tristesse, est comme un vacuum qui aspire pour combler le vide intérieur des personnes émotionnellement impliquées dans un drame ? Il n’y a pas de réponse certaine mais j’appris à mes dépens qu’une préparation mentale et un appel à nos guides sont requis. L’improvisation me desservit mais me fut d’un grand enseignement. Ressource additionnelle sur le sujet ici.
La troisième dimension, le plan physique que nous côtoyons au quotidien, se définit par les variables du Temps et de l’Espace. La pratique de la vision à distance par la bilocation de mon double éthérique me démontra que l’Espace n’est qu’une illusion de notre dimension et que l’on peut s’en affranchir en montant en fréquence par notre corps astral sur la dimension de l’astral. Si l’Espace peut être courbé, l’autre variable, le Temps peut donc l’être tout autant. Je pourrais, dans l’absolu, voyager vers le passé pour revivre des moments et me revoir enfant, ou à l’inverse explorer des futurs potentiels. Je ne crois pas que l’avenir soit écrit. Les possibilités sont infinies.
Laquelle désirons-nous actualiser dans notre présent ?
Laquelle essaie-t-on de force d’actualiser dans notre présent ?

Prédictions, prophéties ou manipulations

Novembre 2015, allongé dans un état de profonde relaxation, je ressens une vibration externe se localiser à la surface de mon visage. Cela ressemble à un frétillement semblable à celui qui se forme lorsque je monte sur un plan vibratoire plus rapide. Une différence majeure distingue cette expérience de celles que je réalise habituellement en compagnie de mes guides invisibles. Mes guides émergent toujours de l’intérieur de mon être dans lequel je les accueille. Cette fois-ci, mon Soi Supérieur ou Âme, n’a pas accueilli cette visite. Se présente à moi une invitation extérieure que je n’identifie pas. Je n’ai ni le réflexe ni le temps de m’interroger sur l’entité qui est en ma présence. Le voyage commence presque immédiatement. J’ai quitté mon corps et mon esprit vogue déjà au-dessus des contrées.
Je quitte l’Amérique du Nord pour traverser l’Atlantique en quelques instants. Je survole Rome. Un bel après-midi pose son regard ensoleillé sur la ville dite aux sept collines. Je glisse au-dessus des bâtiments historiques, me faufile entre des bâtiments aux colonnades antiques coiffés de coupoles pour certains. Des constructions de toutes les époques s’entremêlent. Je n’ai jamais été à Rome mais une présence invisible m’identifie le lieu. Lorsque mon regard cesse de s’appesantir sur les bâtiments, je remarque quelque chose d’inhabituel. Les rues sont exceptionnellement calmes. Cette accalmie ne résulte pas de l’absence d’habitants mais par leur comportement. Ils semblent figés ou hagards. Chacun s’est détourné de son occupation normale. Le temps est suspendu. Les gens ont le regard vide. Ils sont blêmes. Je parviens enfin à mettre un qualificatif. Ils sont glacés d’effroi, paralysés par l’annonce d’une nouvelle catastrophique.
Je glisse vers le Vatican. La place St-Pierre n’attire pas particulièrement de foule. Il n’y a pas d’appel instinctif à un réconfort auprès de la principale autorité religieuse de la cité romaine.
Je retourne dans les rues avoisinantes. Non, décidément les gens semblent s’effondrer intérieurement dans un désespoir immense. Chacun est face à lui-même, ses certitudes profondément ébranlées, ses repères habituels balayés, sa conscience de soi réduite à une grande vacuité. Les habitants se cherchent, un regard blême rencontre un regard vide. Certains semblent mourir littéralement de peur ne supportant pas ce qui se passe.
Subitement, je suis aspiré dans les cieux vers une autre direction. Une autre ville européenne. Je suis à Londres dorénavant. Bien que je ne sois encore qu’en altitude, mon cœur s’emballe, une tension m’envahit. Un égrégore émotionnel me happe. Il est émis depuis le cœur même de la capitale britannique. Plus je descends en sa direction, plus je me sens entrainé vers la source de ces formes pensées dissonantes émises par les habitants. J’essaye de résister car l’émotion collective me gagne.
Les gens courent en tout sens. Il y a des incendies en de multiples endroits, voitures renversées, vitrines brisées. Du sang, du sang et du sang. Certaines personnes tentent de fuir la colère de groupes disparates. Un état de guerre civile ravage les consciences. Une véritable chasse aux sorcières a gagné les citadins. Les heures les plus sombres des pogroms d’antan se réveillent. Toute inhibition a disparu. Toute morale est balayée. Ce n’est que rage, agressivité et noirceur qui surgit des acteurs en présence. Certains essayent d’en protéger d’autres mais plus sûrement de se protéger eux-mêmes. Des corps dans toutes les rues du centre-ville. Des forces de l’ordre en déroute, absente ou complice.
Qu’est-ce qui a provoqué un tel déchaînement émotionnel ? Je ne le sais pas. Je lutte pour ne pas être aspiré au plus près des scènes. Trop tard, je suis dans une rue et l’envie irrépressible de participer à ce chaos. Je ne m’appartiens plus, je ne me reconnais plus. L’égrégore collectif guide désormais mon comportement. Je ne suis plus capable de réfléchir. L’élan meurtrier me submerge.
On m’agrippe sèchement dans le dos et je remonte vers les cieux. On m’éloigne de force de ce chaos. Et je tombe avec cette sensation épeurante de chute libre pour me retrouver d’un coup dans mon corps physique, toujours allongé sur mon lit. Je tremble de tout mon être et je dois prendre quelques instants pour me retrouver. C’est l’un de mes dragons qui me ramena ainsi manu militari. Je ressens sa colère, envers moi ? envers l’entité qui me fit voyager ?
Je n’étais pas en état de le savoir. Je pris quelques semaines pour poser un regard plus serein sur cette expérience. La sagesse de mes guides m’accompagna.
Les visions de l’avenir que l’on me présenta étaient trafiquées. Comme lors d’une précédente intrusion, l’entité créait  des « erreurs » dans le décor. Il y avait des incohérences dans l’architecture de Rome et de Londres. J’avais besoin de prendre du recul pour me remémorer l’accessoire et oublier le message principal véhiculé par la vision. La vision n’est peut-être pas invalide dans sa potentialité mais elle est assurément induite.
L’histoire nous enseigne encore sur ce sujet.
Les mythes cosmogoniques aztèques sont imprégnés de références aux sacrifices humains comme un élément nécessaire au fonctionnement et à l’équilibre du cosmos. La caste des prêtres était celle habilité à recevoir des messages divins dans des états de conscience différents. Ces prêtres définirent la pensée aztèque. Tezcatlipoca, dieu de la nuit et de la mort, joua un rôle de plus en plus important dans la théologie des prêtres. Il aurait donné aux Aztèques la coutume des sacrifices humains. Cette coutume atteint son paroxysme lorsqu’un roi aztèque de Teotihuacan reçut en rêve une vision de la famine et de la destruction s’abattant sur son peuple. Il s’évertua à infléchir par tous les moyens ce futur potentiel. Il fit sacrifier des milliers de personnes en quelques jours…
Le poids de la responsabilité vient rapidement sur les épaules de celui qui navigue sur les lignes de temps. Les balbutiements d’un explorateur peuvent être un terrain de jeu fertile pour des entités aguerries à la manipulation sur ces plans de consciences. Elles prennent part au véritable champ de bataille qui nous touchent tous.

Le véritable champ de bataille

Le délitement actuel de notre civilisation et son effondrement en cours sont pilotés par des forces centripètes et centrifuges.
Centripète car des forces extérieures, invisibles et néfastes s’attachent à nous écraser de toute part pour nous réduire jusqu’au plus profond de nous. Elles complotent pour nous mener vers des lignes temporelles de grand chaos et de désordre social. Elles cherchent des prophètes pour retranscrire le futur dans ces lignes de temps. C’est justement en les révélant sans discernement, tel un apprenti prophète, que l’on prend le risque de les ancrer dans notre présent et d’utiliser notre puissance créatrice pour nous diriger tous vers ces lignes, au détriment de futurs potentiels bien plus radieux.
Centrifuge car une force intérieure à chacun, nous pousse à ramener à la surface de notre être nos aspects sombres et dissonants que nous avions si longtemps enfoui et nié. Ce qui n’est pas guéri en soi va réémerger.
Ces deux forces s’opposent tant que la véritable Guérison de notre être n’est pas acquise.

Trouver le répit sur Pluton

Alors même que l’envie d’écrire pour les autres me quittait, alors même que tout semblait concourir pour me rendre la vie dure dans mon environnement professionnel et social, je fis quelque chose à l’encontre de mon engagement personnel. Je décidai de fuir, en conscience, en présence.
Dans une solitude volontaire, confortablement emmitouflé, je fermais les yeux pour réaliser un voyage astral. Ma destination était loin de la Terre et de ses tourments. Elle se situe au confins du système solaire et se nomme Pluton. Ce soir-là allait être mon deuxième voyage vers cette planète reculée. Mais sur cette sphère de vie, je ne désirais pas cette fois croiser la civilisation qui réside dans ses entrailles.
Je me retrouve donc en surface. Seule une forte certitude m’habite pour me confirmer que je suis bien sur la planète de destination désirée. Je n’ai aucun élément factuel pour dédire le fait d’être sur Pluton. Je suis assis sur un coin de bâtiment en ruine. Une pointe imposante perce la surface, aux arrêtes encore étonnamment effilées. La surface de ce bâtiment est d’un noir d’obsidienne mais grêlée d’auréoles de matériaux fondus se superposant. La surface semble avoir été soumise à une intense chaleur qui avait dû faire cloquer le matériau la constituant. Des tourments inconnus marquent encore durablement ce lieu.
Je me perçois en quelque sorte assis sur un rebord, les jambes ballantes. Je me vois dans une vague forme physique un peu transparente. Je regarde au loin. Le spectacle me renverse. La surface de Pluton semble émettre ou refléter de la lumière. Il y a une fine atmosphère mais qui s’élève peu en altitude. Il fait jour au niveau du sol mais rapidement la lumière cède sa place au noir sidéral de l’espace. Il y a comme une tempête de sable au loin ou alors un enchevêtrement d’éjections gazeuses. Des tourbillons en surface soulèvent une poussière brunâtre. Ces mouvements de la basse atmosphère sont comme un ballet d’une extrême lenteur. Des collines au loin sont quand même visibles. Le soleil est bien au-dessus de la ligne d’horizon mais la luminosité à la surface est loin d’atteindre celle que l’on connait sur Terre.
Les étoiles m’observent dans leur infinie présence. Je regarde le soleil. Il n’est pas aussi petit, vu de Pluton, comme on le prédisait dans les livres d’astronomie qui bercèrent mon enfance. Il est même étonnamment grand compte-tenu de l’éloignement au soleil. Vue de Pluton, notre étoile mère est bien plus grosse que Vénus vue de la Terre à l’aube.
Je me laisse simplement envoûter par cet horizon plutonien. Le sommeil me surprend. Mon être incarné demande du repos, je laisse mes aspects multidimensionnels prendre la suite sans en garder conscience.

Crédit illustration : AramisDream
 

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