mercredi 28 octobre 2015

Pégase, mon guide vers mes vies antérieures



La quête de mes vies passées relevait d’un appel intérieur dans mon enfance. Mes premières démarches s’apparentèrent souvent à de la curiosité sans y attacher un véritable objectif et sans comprendre les mécanismes et surtout les enjeux. En suivant des protocoles mentalisés issus de diverses sources, mes résultats furent longtemps pauvres. Le travail récent sur mes blessures fondamentales et mes thèmes de vie non acceptés a par contre déverrouillé naturellement des réminiscences de vies antérieures. Il m’est apparu que tenter de savoir ses réincarnations sans nettoyer au préalable le karma de cette vie-ci était un non-sens. Je ne ressens plus que d’accéder à ses vies passées doit être un jeu pour assouvir sa curiosité. Mes motivations d’antan ne m’apparaissent que pure inconscience aujourd’hui.
Point de techniques à diffuser, point de conseils à prodiguer, simplement mon témoignage de ce que sont pour moi mes réminiscences du passé. Je découvre des moments intenses, les émotions positives ou négatives les plus marquantes de situations de vies passées. Mes identités ne m’apparaissent pas clairement. Au contraire, les souvenirs d’épreuves difficiles vécues sont d’une clarté incroyable. Ce qui remonte de ces autres vies est loin d’être sans conséquence. Cela peut être perturbant et jamais comme j’aurais pu me l’imaginer.
Comme tout voyage sur les plans subtils de notre conscience, qu’il s’agisse d’un voyage astral ou d’un voyage au travers de ses mémoires de vies, je comprends que l’on est guidé sans forcément le percevoir. Cependant, un guide peut se manifester spontanément.
Nos archives de vies prennent une apparence propre à chacun. Un ami me raconte que lui se situe dans l’espace infini, des sphères s’alignent devant lui, une sphère vient à lui et en plongeant dedans le souvenir d’une vie se fait jour. Pour moi, cela prend la forme d’un simple livre dont on déroule très rapidement les pages. Dès que le livre s’arrête sur une page, je plonge dans les scènes d’une vie.

L’apparition de mon Pégase

Sans en faire la demande, le visage d’un ami proche m’apparaît en vision lors d’une méditation. Ses traits physiques sont ceux que je lui connais dans cette vie. Il se démaquille le visage, après l’avoir grimé comme pour le besoin d’un spectacle. Cette situation ne correspond à rien de la vie qu’il mène présentement. Je me vois prendre son visage entre mes mains. La base de son cuir chevelu est encore recouverte de maquillage blanc. Celui-ci se met à couler sur son front, à tournoyer pour former un magnifique Pégase blanc. Cet être mythique me fixe calmement. Il se met au galop en battant des ailes pour m’amener à la vision d’un grand livre, de mon grand livre de vie. Plus il galope, plus les pages défilent les unes après les autres. À chacune des pages, un flash de la vie ressurgit. Cela se succède tellement vite que j’en perds immédiatement le souvenir. J’ai à peine le temps d’en appeler au Pégase pour prendre un instant afin que j’en sache davantage sur cette vie-là. Il accepte finalement de faire une pause sur une vie pour me laisser voir quelques scènes. J’en garde la mémoire encore aujourd’hui. Il repart au galop, les pages défilent tout aussi rapidement. Il finit par s’arrêter sur une vie relativement récente. Je revis de nombreuses scènes qui s’étalent sur une certaine échelle de temps. Elles se réfèrent toute à mon activité professionnelle dans cette vie-là, liée au monde du théâtre. Je reconnais des personnes qui croisent encore aujourd’hui ma vie. Je comprends pourquoi j’ai une affinité particulière avec eux et d’où l’intérêt commun pour le théâtre de boulevard qui nous rassemble aujourd’hui. Je vois le rôle que j’interprète dans cette vie-là, ainsi que celui de mon ami qui fut le déclencheur de l’apparition du Pégase. Un dénominateur commun finit par apparaître dans le choix des séquences de vie que je revis. Je suis emprunt d’une grande frustration, je revis mes émotions de l’époque et mon état d’esprit obnubilé par un sentiment d’injustice. Je m’entends marmonner le mot « profiteur » à plusieurs reprises. Mon guide Pégase souhaite me montrer cet aspect précis de moi. Quand je prends conscience du but de ce voyage, il bat de nouveau des ailes pour me ramener jusqu’à ce que j’ouvre les yeux.
Je ressens que cette émotion s’est cristallisée en moi et que je la porte dans mes mémoires karmiques. Cette dissonance doit encore s’exprimer dans ma vie actuelle. Accepter et pardonner pour une situation vécue dans une vie passée, là réside pour moi maintenant l’intérêt de parcourir ses vies antérieures.
Dans ma matrice YANG, je perçois le Pégase comme l’une de mes représentations multidimensionnelles de l’élément éther/esprit. Nous avons en nous en permanence des émanations de certains Deva ou autres fées, dragons, que nous pouvons appeler et extérioriser dans notre dimension actuelle de vie, contrairement au chamanisme qui nous fait aller rencontrer ces êtres là où ils sont, en conscience dans d’autres dimensions. J’ai donc trouvé que j’avais en moi entre autres, bien enfouie, une émanation de Pégase.

La multiperception dans les autres vies

Le terme de « vie antérieure » est peut-être inapproprié. La conception du temps linéaire est créée par le Voile de l’oubli. Passé, présent et futur sont possiblement plus imbriqués et liés que notre entendement peut le concevoir.
Lorsque je suis amené à voir le film d’une de mes autres vies, ma mémoire n’ouvre pas qu’à la vision holographique d’une scène de vie. La correspondance entre les personnages de la scène et des personnes que je connais dans ma vie présente m’apparaît de manière évidente. La découverte la plus importante ne se situe cependant pas à ce niveau.
Tout en visualisant l’interaction de deux personnes, je sais qui j’interprète et s’il y a une correspondance dans ma vie actuelle, qui interprète le rôle de l’autre personne. Sans toutefois ressentir les sensations physiques, les émotions et les pensées créées lors de la scène remontent à mon esprit avec une incroyable clarté. Mais ce sont les émotions et les pensées des deux personnes, même celle que je ne suis pas. Je comprends mieux ainsi la notion de « nous sommes tous liés », « nous faisons tous parti de l’UN ». Deux êtres interagissent, ressentent et expriment des sentiments, elles sont enregistrées et accessibles à tous. Lorsque je visualise une réminiscence de vie, je la revis simultanément au travers de tous les acteurs. Difficile de concevoir sans l’expérimenter cette multiperceptibilité simultanée.
Par-delà les mots prononcés, les sentiments exprimés, les modes de pensée déployés dans ces vies-là, c’est la faible complexité émotionnelle qui m’étonne à chaque fois. Dans ces vies « anciennes » selon notre échelle de temps linéaire, l’empathie pouvait être complètement absente, les raisonnements étaient sommaires dans le choix des gestes posés. Les personnages appliquaient des schémas comportementaux basiques, n’étaient pas toujours torturés par des émotions contradictoires. L’émotion était simple et dépourvue de subtilité. On pouvait accepter son sort funeste avec un fatalisme désœuvrant. On appliquait une décision terrible sans compassion. Notre champ lexical offre aujourd’hui de nombreuses inflexions autour par exemple de l’émotion joie ou colère pour définir des degrés ou des tonalités vibratoires. Je ressens que cette richesse lexicale n’a pas toujours été nécessaire pour définir les émotions humaines.
La quête de mes vies antérieures est une voie de guérison mais aussi une voie de compréhension de l’évolution intellectuelle, émotionnelle et spirituelle de l’Homme au cours de la roue des incarnations. L’Homme s’est enrichi d’une grande palette émotionnelle et la développe de vie en vie. L’enseignement actuel de l’Histoire, la littérature moderne ou le cinéma qui construisent des fresques historiques passent complètement à côté de cette réalité.

Crédit illustration : Therafa
Par Samuel sous www.leretourdesdragons.com
Source :  www.leretourdesdragons.com

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